« À sept ans comme il faisait bon, Après d'ennuyeuses vacances, Se retrouver dans sa maison ! » (1)
Écolier, j’ai refusé d’apprendre ce poème : comment peut-on se lasser des vacances et leur préférer l’école, ses leçons, ses devoirs et ses tables de multiplication ?
Combien nous aimons cette période estivale de vacances faite de voyages, de farniente, d’insouciance, de repos, de découvertes et de joie… Comme c’est agréable ! Mais la rentrée arrive qui nous oblige à reprendre, bon gré, mal gré, le chemin du bureau, de l’usine, ou des études et de retrouver toutes nos obligations.
Il y a là sans doute une image : le monde présente notre vie sur terre comme agréable. Il nous invite à l’insouciance en nous offrant confort, biens matériels, loisirs et plaisirs…
Mais le Seigneur est d’un avis bien différent : « Marchez ! Car cette terre n’est pas un lieu de repos ; à cause de son impureté, elle causera des douleurs, des douleurs violentes. » (Michée 2.10)
Les événements sanglants de cet été nous l’ont rappelé de manière cruelle, jusque dans nos lieux de villégiature et de fête, jusque dans nos symboles de liberté et de communion nationale, jusque dans nos lieux sacrés : le péché produit de cruelles souffrances. La terre en est contaminée. Alors ne nous y installons pas : marchons, veillons, luttons, prions, persévérons dans notre foi et dans notre sanctification. Sans nous lasser, ni nous décourager, progressons vers notre patrie céleste, ce séjour paisible que le Seigneur nous prépare. Comme l’évoque ce vieux cantique rappelé à nos souvenirs durant l’été :
« Quel repos céleste, quand enfin, Seigneur, Auprès de toi, j'aurai ma place : Après les travaux, les combats, la douleur, A jamais je pourrai voir ta face ! » (2)
Quel repos !
Marc Weber
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1 : Extrait du poème Automne de René-Guy CADOU
2 : Quel repos céleste, texte de Mlle Amélie HUMBERT, À Toi la Gloire 315
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